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Fil d'actualités - Les conseils du psy pour éviter le stress pendant le confinement et le déconfinement

Les conseils du psy pour éviter le stress pendant le confinement et le déconfinement

Alice Vergez-Abadie
Psychologue clinicienne à saint Germain-en-Laye et à l'Institut Médico éducatif de Poissy

« J’ai appris que le courage n’est pas l’absence de peur, mais le fait de triompher d’elle. L’homme courageux n’est pas celui qui ne ressent pas la peur, mais celui qui la vainc. ».
Nelson Mandela

Minimisé à ses débuts, majoré aujourd’hui, ce mystérieux virus nous amène au-delà d’un “simple” confinement. Sidération, colère, sentiment d’injustice, isolement, ennui, doute, incertitude, anxiété, déprime… Dégrossissons ensemble notre perception de la pandémie afin d’y faire face de façon plus sereine ! 

Comment vous sentez-vous ?
La surcharge d’informations, les fausses informations ou informations contradictoires font également parties de notre quotidien et elles renforcent une inquiétude pré-existante sur le virus ou le confinement en lui-même. Elles fragilisent d’autant plus les personnes déjà vulnérables d’un point de vue psychologique. Les personnes vulnérables (en fragilité psychique, troubles pré-existant) seront vraisemblablement les plus touchées psychologiquement. On voit des couples se déchirer, des familles « exploser », des personnes seules déprimer. Le repli sur soi se présente comme l’unique défense mais se réfugier dans la nourriture, l’alcool ou autre substance est parfois le seul moyen pour combler un manque, un vide, une perte. Les individus les plus vulnérables risquent également de décompenser si leurs ressources sont insuffisantes.

L’équilibre est alors rompu. L’épreuve de deuil est amplifiée, insurmontable pour certains puisqu’en plus d’avoir perdu un proche, on ne peut pas lui dire au revoir, se recueillir comme on le souhaite. Les personnes présentant des fragilités psychologiques verront, si elles ne sont pas soutenues ou accompagnées, si elles se retrouvent seule ou dans un contexte insécurisant, une apparition de symptômes non développés jusqu’à présent ou une majoration de ceux-ci. Cela peut être caractérisé par des idées négatives, des idées noires, un sentiment de mal être, une fatigabilité, une irritabilité, une tristesse, des troubles du sommeil, de l’alimentation, de la violence physique, verbale, sexuelle, un repli sur soi...

L’exercice du psychologue

Prenez une feuille de papier vierge et notez tout ce qui vous passe par la tête sans réfléchir en réponse à la question suivante : « être confiné pour vous, c’est quoi ? »
Si le dessin, le collage, la danse ou la musique vous permet d’exprimer plus librement ce que vous ressentez. Utilisez l’outil qui vous convient le mieux et laissez votre pensée agir librement.

Prenez conscience de vos pouvoirs d’adaptation et cherchez le bonheur où il se trouve !
La pandémie à fait éclore en vous des potentialités sous estimées ou méconnues. Ce contexte imposé dans l’urgence force vos moyens et votre imagination pour ne pas sombrer dans la peur ou l’ennui.
Si l’anxiété envahit certains, la plénitude sert à d’autres où l’on profite d’un cadre serein et apaisant comme si nous vivions dans un monde à part où nous continuons à vivre comme si de rien n’étais ou presque (en province, dans les régions les moins touchées, en campagne...).
Travailler est pour certains une manière de « continuer » à vivre, pour d’autres c’est d’apporter son aide, son soutien par leurs compétences (culturelles et artistiques par exemple). Des personnes sauvent des vies, s’entraident. Nous voyons des personnes au quotidien faire preuve d’imagination, tournées vers l’autre ou recentrées sur elles-mêmes pour aller chercher des centres d’intérêt délaissés par manque de temps (sport, musique, dessin, informatique...). On profite de ces moments, on les partage, on les offre à l’autre. Les capacités d’adaptation de chacun sont ainsi mises à l’épreuve et rééquilibrent notre quotidien.
Se développent dans ce contexte, la numérisation, les rencontres sur internet (discuter pour vaincre ce sentiment de solitude, jouer pour penser à autre chose et développer des sentiments positifs), appeler régulièrement ses pairs, ses amis, sa famille. Votre capacité d’adaptation a été mise à l’épreuve et l’est encore aujourd’hui.

Ne minimisez pas votre détresse !

Si vous ne vivez pas bien cette pandémie, n’hésitez pas à solliciter une aide extérieure Des moyens existent aujourd’hui pour maintenir ou débuter une séance avec son psychothérapeute par téléphone ou par Skype.
Vous pouvez avoir besoin d’exprimer vos ressentis pendant ces périodes de troubles. N’hésitez pas à vous tourner vers votre médecin pour trouver l’appui psychique approprié. De la même façon, faire un point avec un psychologue peut faciliter la reprise de vos habitudes et revenir sur l'expérience vécu afin d’en tirer bénéfice.
N’oubliez pas que chacun ressent et vit un confinement de façon très personnelle. Parlez-en !

Familiarisez-vous avec votre stress et ne le laissez pas vous envahir !

Aujourd’hui, nous parlons davantage de déconfinement que de confinement. Encore une fois, tout dépendra de la personnalité de chacun et de l’environnement dans lequel il se trouve pour appréhender l’après confinement.

L’incertitude étant au cœur de ce contexte, le sentiment de « libération » ne sera, encore une fois, pas vécu de la même manière par tous. Vais-je emmener mon enfant à l’école ? Prendre les transports en commun ? Retourner au travail ? Dois-je rester confiné si j’ai 75 ans ?

Le déconfinement se fera par étapes, sans certitudes quand au déroulement de ses étapes. Il faudra de nouveau s’adapter.  Bien qu’une date ait été annoncée, marquant la fin de « quelque chose », l’incertitude, l’incompréhension, la peur envahissent les esprits et des questionnements encore bien présents continuent d’accentuer cette anxiété difficile à surmonter.

Comment aborder le déconfinement ?
Sereinement. Car, sortir du confinement ne sera pas seulement vécue comme un soulagement. Des comportements inattendus, non contrôlés (en réaction à la situation) peuvent nous échapper : la peur de la contamination, la peur d’être malade à son tour peut amener à avoir des sentiments de méfiance accrue, d’agressivité, d’isolement, de jugement à l’égard d’autrui. Ces comportements et émotions altèrent nos relations sociales et renforcent une nervosité, un mal être que nous pouvons avoir du mal à contrôler.
Ces défenses servent simplement à nous protéger mais sont parfois inadaptées. Les effets psychologiques du déconfinement sont nombreux même si la majorité d’entre nous se réadapteront sans problème.

Être serein pendant le déconfinement c’est possible !!

Voyez le positif. Cette période peut servir à se poser les bonnes questions et à s’écouter. Faire le point sur ce dont on a envie. Sur sa vie professionnelle et personnelle.

Pensez à de nouveaux projets

et listez-les. Ecrivez-les si besoin pour les mettre en place dans un second temps.

Réinstallez des rituels et des habitudes afin de retrouver vos repères et vous régulez au quotidien.

Analysez vos peurs pour mieux les combattre. De quoi ai-je peur ? Que vais-je mettre en place pour ne plus avoir peur ?

Vivre l’après c’est quoi ?
Vivre avec le virus c’est vivre à l’extérieur avec nos inquiétudes et nos appréhensions. C’est plus ou moins inquiétant en fonction de chaque expérience qui nous habite. Cela nous demande de continuer à penser, à élaborer des capacités d’adaptations pour favoriser un mieux-être et de tendre vers un état le plus serein possible.
Vivre avec ce que l’on a vécu durant ce confinement : C’est la reconstruction de chacun plus ou moins facile et plus ou moins acceptable. Certains y arriveront par leurs propres moyens, d’autres auront besoin d’une aide extérieure afin d’exprimer ce qu’ils ont vécu et ce qu’ils vivent encore. Pour ce faire, il est important de s’écouter, de d’introspecter, de s’évaluer, de s’observer, de reconnaître un changement de comportement chez soi ou chez l’autre (Tristesse accentuée, troubles alimentaires, idées négatives, état de panique, développement de phobies) et pouvoir y répondre. Ne pas minimiser et se rendre chez notre médecin traitant qui fera le point et nous orientera si besoin vers un professionnel de santé. Mettre quelques mots et trouver du sens à ce qu’il s’est passé en nous durant cette épidémie, est un moyen de faire un premier pas.

Gérer la pandémie et l’après

Gardez une bonne alimentation (manger sain, équilibré et varié)

Maintenez-vous en forme (avec une activité physique régulière 30-45 minutes par jour)

Surveillez vote sommeil

Évitez de rentrer dans un « trop » (fuite en avant dans la nourriture, cigarette, alcool, substances illicites, jeux vidéo…)

Gérez votre stress (relaxation, méditation, loisirs…)

Gardez le moral (penser positif, entretenir sa bonne humeur, réorganiser ses projets…)

Focus sur le personnel hospitalier

Aux médecins, infirmiers, et soignants de premières lignes ne vous oubliez pas !

Il y a des risques d’un contre coup du personnel médical. On va passer d’un trop plein à un quasi vide : intérioriser des événements sans avoir le temps de les exprimer, refouler certains traumatismes, des états de choc minimisés. Avoir un sentiment d’utilité particulièrement fort pour trouver une sensation de vide après coup. On pense également aux personnes mises en quarantaine durant cette période. Soyons prévenants et par la suite, vigilants aux symptômes qui pourraient se déclarer des mois après, tels que le burn-out, le stress post traumatique, la dépression, l’anxiété…  Et également les conséquences liées à l’abus d’alcool et de nourriture.

Et maintenant j’agis !
Confinement ou déconfinement, l’incertitude favorise l’anxiété puisqu’elle demande de vivre au jour le jour, sans savoir et demandant une flexibilité et une adaptabilité permanente. En fonction de notre personnalité et du contexte dans lequel nous nous trouvons, nous pouvons vivre plus ou moins bien la situation et puiser plus ou moins facilement dans nos propres ressources, de donner du sens et de pouvoir s’adapter à la situation.

En espérant que tous et toutes se trouveront en excellente santé et feront appel à nos capacités internes pour aller de l’avant après cette crise.

J’évalue mes réactions émotionnelles et observe si je présente :

Des peurs liées à la maladie

Des peurs liées à la transmission de la maladie

Une baisse significative de l’humeur

Des difficultés au niveau de son sommeil

Une agitation /hyper vigilance

De la colère

De la frustration

Un sentiment important d’ennui

« Personne ne peut retourner en arrière, mais tout le monde peut aller de l’avant. Et demain, quand le soleil se lèvera, il suffira de se répéter : je vais regarder cette journée comme si c’était la première de ma vie ».

Paulo Coelho

« Ce qui ne peut être évité, il le faut embrasser ».

William Shakespeare

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